Friday, October 7, 2011

Ellen Johnson-Sirleaf Prix Nobel de la paix

Je me souviens du miracle qu'avait été fin 2005 l'élection d'Ellen Johnson-Sirleaf, cette femme de 73 ans, diplômée des universités de Boulder (Colorado) et d'Harvard, ancienne banquière chez Citibank, et ancienne ministre des finances, comme présidente de la République du Libéria, au terme d'une vraie campagne électorale, digne de ce nom, face à ce grand champion que les Parisiens adorent, George Weah, qui jouissait pourtant d'un quasi-statut de dieu-vivant dans son pays.

Ellen Johnson-Sirleaf


Je me souviens d'avoir conseillé à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, de la rencontrer à l'occasion de sa visite à Paris en 2006. Je me souviens de son charisme tout en douceur qui avait agi sur nous pendant cette rencontre. Il en fallait pour amener une alternance démocratique dans ce petit pays d'Afrique, qu'une guerre atroce a ravagé pendant quatorze ans, causant la mort de 250 000 personnes, sous les régimes incroyablement brutaux de Samuel Doe (qui la fit emprisonner à deux reprises), puis de Charles Taylor, dont une des particularités était d'ailleurs d'avoir fait frire les oreilles de son prédécesseur et de les avoir mangées devant lui avant de l'assassiner.


Le Libéria est la plus ancienne république d'Afrique sub-saharienne. Je me souviens d'être allé peu de temps après à Monrovia, la capitale, et d'avoir été frappé par les portraits anciens des premiers chefs de l'Etat au palais présidentiel. Tous venaient d'Amérique. Dès 1820, des esclaves noirs affranchis étaient en effet venus des Etats-Unis pour s'installer dans cette région, avec l'aide de l'American Colonization Society et le soutien du Président James Monroe. Ces colonisateurs noirs fondèrent en 1847 la république du Libéria dont la constitution prenait modèle sur la constitution américaine.


Je me souviens aujourd'hui avec fierté qu'Ellen Johnson-Sirleaf fut le premier chef d'Etat du continent africain à être reçu à l'Elysée par le président Sarkozy.

Thursday, October 6, 2011

"Drive" in Los Angeles by night

Certes, certaines images sont violentes et à ne pas laisser voir par tout le monde.

Mais je recommande tout de même à ceux qui aiment Los Angeles d'aller voir Drive, le dernier film du réalisateur danois Nicolas Winding Refn, déjà auteur de Bronson (2009) . Dans ce "psycho-thriller", prix de la mise en scène à Cannes 2011, à la fois classique dans sa construction et étrange par la manière dont il décrit l'univers urbain de LA, le personnage principal joué par le toujours juste Ryan Gosling déambule dans la nuit angeleno, dans ses highways et ses ruelles, de Downtown à Echo Park, au volant de ces voitures-icones de l'Amérique que sont la Ford Mustang et la Chevrolet Impala, "la voiture la plus populaire de Californie".


Los Angeles comme on aime la vivre, sur fond d'une musique electro dont on reconnait le style : dès le générique, le désormais classique "Nightcall" de Kavinsky (qui a joué au Festival Ooohla LA 2010), produit par Guy-Man de Homem-Christo, des Daft Punk, et mixé par SebastiAN, autre grand talent de l'électro française, récemment en concert à Los Angeles. Quant à la musique originale, elle a été composée par Cliff Martinez, ancien batteur des Red Hot Chili Peppers, dont le légendaire bassiste Flea a rejoint Tinariwen sur la scène du El Rey Theater lors du dernier festival OohlaLA (30 septembre 2011).


Enjoy the night in Los Angeles!

Wednesday, October 5, 2011

Steve Jobs, 1955-2011

Steve Jobs a représenté tout ce que l'Amérique a de meilleur. L'innovation, la capacité de se réinventer, le souci du détail, l'exigence envers soi et la foi solidement accrochée que le meilleur est encore à créer.


Je suis ému par son décès, et mes condoléances vont à sa famille.

Monday, October 3, 2011

Nouvelle Vague, Hindi Zahra, DJ Cam, Etienne de Crécy, Tinariwen, deux TV on the Radio et deux Red Hot Chili Peppers à la troisième édition du festival Oohlala

La troisième édition du festival Oohlala s'est donc achevée samedi 1er octobre, dans un feu d'artifices electro, avec les performances d'Etienne de Crécy, DJ Cam, Chateau Marmont et Feadz (la dernière trouvaille du label Ed Banger).

Nouvelle Vague

Pour trois belles soirées au El Rey Theater, nous avons donc de nouveau eu un accès direct au meilleur de la musique française et francophone, grâce à mon vieil ami Sylvain Taillet, directeur du festival et par ailleurs directeur artistique du label Barclay depuis 15 ans. Après nous avoir amené à Los Angeles des artistes comme Sébastien Tellier, Cocoon, The Do, Soko, Gonzales, et les nouveaux fleurons de la scène électro française (Brodinski, The Shoes, Jamaica, et l'équipe du label Record Makers dont Turzi, Acid Washed et Kavinsky, Sylvain a réussi l'exploit de réunir des talents aussi différents que Hugh Coltman, Nouvelle Vague, dans une magnifique création scénographiée par Jean-Charles de Castelbajac, puis Hindi Zahra et sa belle voix berbère. Clou du festival, la performance de Tinariwen, ce groupe composé d'authentiques combattants touaregs, formés, ça ne s'invente pas, dans les camps d'entraînement libyens, et qui ont décidé de remplacer leur AK 47  par des guitares de fortune. Bien leur en a pris : leur musique, sorte de rock'n'blues du désert, est hypnotisante.



Chateau Marmont
Preuve du succès du festival, la salle du El Rey était pleine tous les oirs, d'un public de connaisseurs composé à plus de 80% de jeunes Américains. A noter notamment la présence dans la salle de plusieurs music supervisors (ces gens dont le métier est de trouver des musiques pour les publicités, les films et, de façon générale, tous les contenus audiovisuels), preuve du respect que les productions françaises commencent à susciter à Los Angeles, au-delà des carrières exemplaires de Daft Punk, Air, Justice, Phoenix (Grammy 2010 dans la catégorie rock alternatif) ou même David Guetta (Grammy 2010 dans la catégorie meilleur remix).



Tinariwen
Plus frappante encore, la participation de deux musiciens de TV on the radio au set de Tinariwen, et surtout de Flea, le légendaire bassiste des Red Hot Chili Peppers, certainement le groupe de Los Angeles le plus populaire depuis 30 ans, accompagné de Josh Klinghoffer, le nouveau guitariste.




Bref : vivement septembre prochain !


Thursday, September 29, 2011

Intervention sur France Culture

Interview pour l'emission Soft Power sur France Culture.

Friday, April 1, 2011

Retrouvez Colcoa Festival du Film Francais A Los Angeles, du 11 Avril au 18 Avril 2011




Pour sa quinzième édition, le festival du film français de Los Angeles ColCoa (City Of Light/City Of Angeles) débutera le 11 avril prochain avec « Les femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay.

ColCoa a décidé cette année de fêter ses 15 ans avec des comédies telles que « Ma part du gâteau » de Cédric Klapisch, ou encore le premier film de Kad Merad, « Monsieur Papa », sans oublier quelques films noirs, tels que « L »homme qui voulait vivre sa vie », d’Eric Lartigau ou « Avant l’aube » de Raphaël Jacoulot.

Chaque année, ColCoa ne cesse de proposer une programmation toujours plus riche et variée, ce qui lui a permis de « s’approprier avec succès le symbole d’Hollywood pour le mettre au service du cinéma français », selon son directeur, François Truffart.

www.colcoa.org/2011/home/index.asp#